Découverts en Chine, Yi qi et Ambopteryx longibrachium, deux petits dinosaures théropodes de 160 millions d’années appartenant à la famille des scansorioptérygidés, possédaient une paire d’ailes membraneuses, à la manière des chauves-souris modernes. Cette nouvelle étude révèle que ces animaux, sans doute arboricoles, ne devaient pas pratiquer un vol battu mais devaient planer de façon assez maladroite entre les arbres. Les auteurs suggèrent ainsi que les scansorioptérygidés représentent un cul-de-sac évolutif. La présence de prédateurs et de concurrents comme des mammifères également planeurs a sans doute exercé trop de pression sur ce groupe de dinosaures très particuliers.
L’acquisition du vol chez les paraves (les oiseaux et leurs plus proches parents) se serait ainsi faite plusieurs fois et de manière indépendante au cours de l’évolution.
Les zones de marées sont des environnements particuliers, à la limite entre les milieux marins et terrestres. Des scientifiques ont modélisé les marées sur la période comprise entre la fin du Silurien et le milieu du Dévonien (entre -420 et -380 Ma), période charnière entre les poissons osseux (ostéichthyens) et les premiers vertébrés terrestres (tétrapodes).
Ils ont ainsi mis en évidence une amplitude tidale de plus de 4m, des zones de fortes marées qui ont créé des bassins isolés les uns des autres. Ces habitats particuliers, pauvres en oxygène, auraient favorisé l’évolution des poumons et plus tard le développement des membres marcheurs des tétrapodes.
Des paléontologues ont découvert en Chine deux squelettes quasi complets de nothosaures, des reptiles marins du Trias moyen, il y a près de 240 millions d’années.
Baptisé Brevicaudosaurus jiyangshanensis, ce prédateur de 60 cm de long, possédait un squelette pachyostosé (épais et dense) lui servant de ballast et une queue courte et plate ne lui permettant pas d’être un nageur rapide. Probablement adapté à un mode de vie benthique (vivant au fond de l’eau) dans des eaux peu profondes, sa queue aplatie lui servait à maintenir son équilibre tout en cherchant ses proies, sans dépenser trop d’énergie.
Cette découverte témoigne de la diversité de ce groupe de reptiles marins pendant le Trias moyen et fournit de nouvelles informations sur les liens de parenté au sein des nothosaures.
Il y a 66 millions d’années, l’impact d’un astéroïde à la limite Crétacé-Paléogène a injecté de grandes quantités de débris, suies et aérosols dans l’atmosphère, provoquant une obscurité planétaire, un refroidissement global et une acidification des océans.
Cela a entraîné la disparition de nombreux êtres vivants, dont les dinosaures non aviens mais aussi la majorité des espèces de phytoplancton marin (des algues microscopiques) à la base de la chaîne alimentaire dans les océans. A partir de l’étude de microfossiles de phytoplancton, des scientifiques ont mis en évidence, qu’après la crise, la plupart des espèces avaient un flagelle, un filament leur servant à se déplacer. Ils en ont déduit que cette mobilité nouvelle devait leur servir à chasser des bactéries. La combinaison de la photosynthèse et de la capture de proie, appelée mixotrophie, aurait été une adaptation essentielle du phytoplancton, permettant une restauration des chaînes alimentaires marines moins de 2 millions d’années après la crise Crétacé-Paléogène.