
Paléo-news du 09 Septembre
8 septembre 2020Un crâne d’un embryon de titanosaure (dinosaure à « long cou ») retrouvé en Argentine.
Une découverte exceptionnelle en Patagonie a permis aux scientifiques de mieux se représenter à quoi ressemblait les tout jeunes sauropodes (dinosaures à « long cou »). En effet, le crâne d’un embryon de titanosaure montre que ces derniers possédaient des orbites énormes par rapport à leurs crânes. C’est une caractéristique d’un stade néoténique (stade de développement différent des jeunes par rapport aux adultes). De plus, ce crâne semble avoir conservé une excroissance osseuse sur son museau qui serait analogue à la dent de l’œuf utilisée par nos crocodiles actuels pour percer la coquille lors de l’éclosion.

Des marques de dents sur un os de paresseux géant démontrent qu’ils étaient les proies de caïmans.
Dans des roches de 13 millions d’années, un os d’un Pseudoprepotherium (un paresseux géant) a été retrouvé percé de 46 trous fait avant la fossilisation de l’animal. Ces derniers sont sûrement du fait d’un jeune caïman géant : le Purrusaurus. Ce comportement de prédation suggère une différence de choix de proies entre les adultes (de près de 10m) et les jeunes Purrusaurus.

Des scientifiques trouvent des preuves d’un état proche de l’hibernation chez des cousins des mammifères du Trias.
Un fossile exceptionnel découvert en Antarctique d’un Lystrosaurus (un dicynodonte cousin des mammifères actuels) a permis aux scientifiques de démontrer que son métabolisme avait changé au cours de sa vie. En faisant des coupes dans ses défenses, les chercheurs se sont rendu compte que les stries de croissance alternaient entre sombres puis claires contrairement à des Lystrosaurus trouvés vers l’Équateur. Cela montre qu’un état proche de l’hibernation (stries sombres) serait apparu vers 250 millions d’années.

Le premier fossile de dinosaure complet de l’Histoire de la paléontologie a fait l’objet d’une redescription.
Le premier squelette complet de dinosaure de l’Histoire, découvert part R. Owen il y a 160 ans, a été redécrit. Cela a permis aux scientifiques de placer le Scelidosaurus proche des Ankylosauridés et de trouver des caractéristiques inédites comme des cornes sur l’arrière du crâne.

Références :
- Martin Kundrát, Rodolfo A. Coria, Terry W. Manning, Daniel Snitting, Luis M. Chiappe, John Nudds, Per E. Ahlberg. Specialized Craniofacial Anatomy of a Titanosaurian Embryo from Argentina. Current Biology, 2020
- François Pujos & Rodolfo Salas-Gismondi. 2020. Predation of the giant Miocene caiman Purussaurus on a mylodontid ground sloth in the wetlands of proto-Amazonia. Biol. Lett 16
- Megan R. Whitney, Christian A. Sidor. Evidence of torpor in the tusks of Lystrosaurus from the Early Triassic of Antarctica. Communications Biology, 2020
- David B Norman. Scelidosaurus harrisonii (Dinosauria: Ornithischia) from the Early Jurassic of Dorset, England: biology and phylogenetic relationships. Zoological Journal of the Linnean Society, 2020